Les oeufs bio du commerce resteront-ils vraiment bio ?
Biologiques et éthiques ? Uniquement Bio ? Quoi penser des œufs Bio vendus en supermarchés ? L'industrialisation du label Bio est-elle inévitable ? Décryptons cela ensemble !
Biologiques et éthiques ? Uniquement Bio ? Que penser des oeufs Bio des supermarchés ?
L'industrialisation du label bio est-elle inévitable ?
Les consommateurs, sensibilisés aux conditions de vie des poules grâce aux associations de protection des animaux, se tournent vers les oeufs dont le mode de production est plus respectueux du confort des bêtes et aussi, du respect de l’environnement.
Cependant le prix restant un facteur décisif pour le consommateur, il se tourne toujours vers les prix les plus bas, et les supermarchés proposent aujourd’hui des oeufs BIO toujours moins chers.
Comment font-ils pour proposer des œufs bio toujours moins chers ?
La norme bio garantit au consommateur des oeufs de poules dont les conditions vie respectent les recommandations du Bien-être animal : Alimentation saine non traitée, sans OGM et espace de vie minimum.
Cette norme contraignante à bien entendu un surcout pour l’éleveur comparé à l’élevage en batterie (dit "conventionnel").
Ainsi la maîtrise de ces couts supplémentaires passe notamment par des élevages plus grands. Les couts sont rentabilisés sur des cheptels plus importants. Des fermes industrielles labellisées BIO proposent aujourd’hui des oeufs jusqu’à 30% moins cher sous les marques distributeurs des supermarchés.
Des fermes toujours plus grandes garantissent-elles la constance de conditions d’élevage dignes recherchées par les consommateurs ?
L'éthique de la BIO est-elle conservée ?
La règlementation européenne est très incohérente à ce sujet car elle ne limite pas la taille des élevages de poules pondeuses. En Allemagne, il existe par exemple des fermes bio de 30.000 à 40.000 poules. L'Europe souhaite aussi diminuer la fréquence des contrôles des fermes BIO. Tout cela va à l'encontre de l'image que se fait le consommateur de l'élevage bio
Certains militent pour limiter la taille des élevages au niveau européen, mais il existe une telle pression économique que l’industrialisation de la bio semble inévitable.
Ne tend-t-on pas vers ces fermes industrielles tant redoutées où l’animal est à nouveau rendu à une condition de marchandise dépourvue de sensibilité ? A nouveau, les choix du consommateur sont décisifs dans l’évolution des modes d’élevages actuels. Restons vigilants !